Le héros, Benoît Desmaris, pique-puce de son état, est un ancien paysan devenu petit tailleur à Lyon qui n’a qu’une devise : gagner honnêtement sa vie. Mais il accumule les déboires avec son inaptitude au commerce, le décès précoce de sa femme, les frasques de sa fille, Louise, la Zize, qui s’émancipe. Son idéal de probité, basé sur un travail artisanal, a vécu. Deux visions du monde s’opposent. Des valeurs périmées percutent une certaine modernité dont il ne veut rien entendre ni comprendre. Le décalage entre les temps anciens et les temps modernes se double d’un conflit entre père et fille. «Je ne suis pas comme toi, moi, je ne pourrais pas vivre sans honneur...», dit-il.
Ce livre paru en 1928 possède toutes les qualités du roman populisteavec sa peinture des gens du peuple, une narration objective sans idéologie, nourrie d’une observation attentive de la réalité du peuple.
Il procure un vrai plaisir de lecture grâce à un style fluide marqué par des images qui font mouche. Et une fin déroutante...

«Un excellent roman. L’auteur ne nous y présente pas d’analyses “en profondeur” et ne prétend pas nous conduire jusque dans le subconscient de ses personnages. Il ne s’y agit ni de freudisme, ni d’inversion, ni de monstruosité morale.»
Henri de Régnier, de l’Académie française

Un «roman lyonnais»? Sans doute. Mais avant tout un roman français, un roman humain! Avec l’histoire de ce petit tailleur de sa bonne ville, c’est comme l’épopée d’un homme, d’une classe, d’une race que Louis Chaffurin vient de nous donner magistralement. Flaubert eût adoré cette étude.»
Le Figaro